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Cahiers de doléances : La laïcité, jusqu’où ?

Dans ce nouveau numéro de Cahier de doléance, Caroline Fourest aborde le contournement de la 1905 pour accompagner la création de lieux de cultes, la reconfessionnalisation de villes comme Saint-Denis, la question des menus séparés ou des accompagnantes scolaires, mais aussi sur la question — moins souvent posée — des établissements confessionnels sous influence intégriste, catholiques et musulmans, malgré leurs contrats avec l’Etat.

 

Certains en parlent et lui font dire ce qu’elle ne dit pas. Certains parlent de laïcité « positive », d’autres « excluante ». Elus, citoyens, intellectuels s’opposent et se divisent sur le sens à lui donner.

Dans ce nouveau numéro de Cahier de doléance, Caroline Fourest aborde le contournement de la 1905 pour accompagner la création de lieux de cultes, la reconfessionnalisation de villes comme Saint-Denis, la question des menus séparés ou des accompagnantes scolaires, mais aussi sur la question — moins souvent posée — des établissements confessionnels sous influence intégriste, catholiques et musulmans, malgré leurs contrats avec l’Etat.

Rendez-vous à l’Observatoire de la laïcité avec son président Jean-Louis Bianco et l’un de ses membres, Patrick Kessel. Avec Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CNRS. Avec le maire de Saint-Denis et des militants laïques de la ville ayant fui l’islamisme en Algérie. Avec une déléguée de la FCPE favorable à ce que des mères puissent accompagner les sorties scolaires avec leur voile. Puis nous croisons les regards de députés : Christophe Caresche du PS et Christian Kert de l’UMP.

 

 

Dieudonné, le fond Dutroux

La défense de la liberté d’expression de Dieudonné a été une cause unificatrice ces dix dernières années. L’extrême-droite n’a pas été la seule à affirmer qu’on avait le droit de tout dire. Tout un pan de la gauche, tout en condamnant les saillies les plus caricaturales du politique néo-nazi, a toujours répété que la loi ne devrait pas sanctionner des paroles. D’autres admettaient une condamnation judiciaire, mais pas les mesures permettant de faire cesser immédiatement des appels réitérés et prévisibles à la haine raciale.

 

Depuis le lundi 4 mai , sur le site « Quenel Plus » de Dieudonné, s’affiche ce qui est présenté comme un entretien avec Patrice Alègre, actuellement détenu à la centrale de Poissy pour cinq meurtres, une tentative de meurtre et six viols qu’il a reconnus. Dieudonné affirme depuis plusieurs années animer un « atelier » dans cette centrale avec d’autres personnes condamnés pour meurtres et tortures , dont Germain Gaiffe, présenté comme le directeur de publication de Quenel Plus. Depuis quelques semaines, il annonçait son rapprochement avec Patrice Alègre.

 

Apocryphe ou non, le contenu de cet « entretien » est difficilement soutenable à la lecture. Dans un premier temps, le texte s’attaque à l’enfant en situation de handicap de Laurent Louis, politicien antisémite belge avec lequel Dieudonné s’est récemment brouillé pour une affaire de gros sous liée au lancement d’une entreprise baptisée l’Ananassurance. « Morte née accrochée au fion de sa mère », « cancrelat tout désarticulé », «  baignant dans sa pisse et dans ses excréments » sont quelques uns des qualificatifs utilisés. Dans la suite du texte, l’auteur appelle au meurtre à coup de pelle de l’enfant. Dans la suite de l’article, c’est l’assassinat récent d’une petite fille violée qui est évoquée dans des termes tout aussi insoutenables, accompagnés du prénom de l’enfant.

 

Pour lire la suite 

 

 

L’association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l’affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l’affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s’opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l’expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah …)

Arkansas : Liberté religieuse contre Liberté individuelle

La législature de l’Arkansas a voté une loi de « restauration de la liberté de religion ».

Plusieurs états ont décidé de faire de même. Il s’agit d’empêcher les pouvoirs publics d’entraver la liberté de religion des citoyens. Et dans ce cas d’autoriser la discrimination au nom du religieux.

Grâce à ce type de lois, un commerçant qui refuserait de servir des clients gays en raison de ses convictions religieuses, ne pourrait pas être condamné pour discrimination.

 

Affaire Saïd Bourarach : 4 à 9 ans d’emprisonnement

Le site de Itélé reprend point par point l’affaire et l’enquête qui a suivi. Le déroulement des faits. L’émotion. L’instrumentalisation. L’enquête. Le procès. Le verdict.

http://www.itele.fr/justice/video/les-agresseurs-de-said-bourarach-ont-ecope-de-4-a-9-ans-demprisonnement-117280

 

Le procès de quatre hommes a eu lieu devant la Cour d’assises de Seine-Saint-Denis ces derniers jours, accusés d’avoir provoqué la mort de Saïd Bourarach, vigile marocain de 35 ans qui s’était noyé dans le canal de l’Ourcq après une banale altercation dans le magasin de bricolage où ce dernier travaillait. Agés de 23 à 30 ans, les accusés comparaissaient libres pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ». La mort de Saïd Bourarach, il y a maintenant cinq ans, avait provoqué une vive émotion, notamment au sein de la communauté musulmane.

Que s’est-il passé ce 30 mars 2010 ?

Peu après 19h00, alors que le magasin de bricolage Batkor de Bobigny s’apprête à fermer, Saïd Bourarach refuse l’entrée à un jeune homme de 19 ans qui se présente pour acheter un pinceau et un pot de peinture. Il est alors pris à partie, prend au moins un coup au visage et riposte avec sa bombe lacrymogène. Econduit, son agresseur part alors se saisir d’une manivelle à cric dans le coffre de sa voiture et appelle en renfort son frère, habitant une cité voisine à Pantin, qui arrive sur place avec un cousin et des amis.

La dispute se poursuit, le vigile prend la fuite en courant vers le canal situé derrière le magasin. Les quatre accusés le pourchassent et c’est à partir de ce moment précis que les hypothèses divergent. Le but de ce procès était de faire la lumière sur ce qui a provoqué la mort de Saïd Bourarach.

La victime a subi « une pression psychologique » de la part de ses agresseurs

Les accusés ont toujours soutenu que le vigile s’était noyé après s’être volontairement jeté dans le canal, mais la justice leur reproche d’avoir exercé sur lui une « pression psychologique » telle qu’il n’aurait eu d’autre choix que le saut pour leur échapper. Cette version est corroborée par les rares témoins de la scène, qui ont décrit aux enquêteurs un homme alors « apeuré », « à bout de souffle ».

Pour Nathalie Potignon, la veuve de Saïd Bourarach, le procès doit aller plus loin : a-t-il été frappé avant de tomber ? A-t-il été poussé dans le canal ? Elle et son avocat contestent en effet qu’il ait pu sauter « de son propre chef ». 

S’agissait-il d’une agression à caractère raciste ?

L’avocat des proches de Saïd Bourarach a mentionné au cours du procès « l’appartenance à la Ligue de Défense Juive (LDJ) » d’un des accusés. L’enquête, de son côté, n’a ni établi d’agression à caractère raciste, de la part de la victime comme des accusés, ni établi de supposée appartenance de ces derniers à la LDJ.

Pour l’avocat du principal accusé, Me Paul Le Fèvre, ce dossier résulte « d’une bagarre idiote qui se solde par un accident mortel que personne n’a voulu », et une affaire qui ne méritait pas d’aller aux assises.

Trois des accusés sont arrivés libres au tribunal. Le quatrième accusé, absent, a été jugé par défaut, comme l’a précisé la présidente du tribunal au début du procès. Ces accusés ont pris place dans une salle comble, composée de proches de la victime et de personnes revêtant des tee-shirts « Justice pour Saïd ».

Arguant du « caractère raciste » de l’agression, les accusés étant de confession juive, des manifestants se sont également rassemblés durant le procès pour demander la « justice pour Saïd ». 

Selon Dan Lampel, l’accusé à l’origine de l’altercation, âgé de 19 ans à l’époque des faits, il portait une étoile de David autour du cou et Saïd Bourarach lui aurait rétorqué, face à son insistance pour rentrer dans le magasin, « j’ai pas deux-trois minutes pour ta race ». Des propos « incroyables » pour la nièce de la victime, qui a témoigné de ses « valeurs », ajoutant que ce père de famille maîtrisait mal le français et qu’il aurait été plus enclin à parler en arabe sous l’énervement.

Quel portrait a été tiré du principal accusé lors du procès ?

L’un des accusés, Dan Lampel, 23 ans, à l’origine de l’altercation, a indiqué « regretter amèrement ce qui s’était passé, pour tous les gens qui sont là ». 

A la barre, il a retracé son histoire: benjamin d’une fratrie de six enfants, qui n’aime pas trop l’école, préfère les filles et les motos, et qui a perdu son père à l’âge de 10 ans. Sa famille, qui connait après le décès du père des difficultés financières, vit dans « le respect des traditions » juives, mange casher, mais n’est pas vraiment pratiquante, selon les témoignages des deux frères. 

Décrit par tous comme « nerveux », « impulsif », Dan porte plusieurs condamnations à son casier judiciaire, notamment pour violences. Il indiquera qu’à « 20 ans, on a rien dans la tête ». « J’ai été jeune et stupide », poursuivra-t-il.

En 2011, quelques mois après sa sortie de détention provisoire, il a été condamné après une dispute avec le gardien d’un parc parisien. Selon le procès-verbal lu par une avocate des parties civiles, Me Dominique Cochain, il aurait menacé et insulté la victime de « sale noir ». 

« Avez-vous des activités religieuses ? Intégré une Ligue ? » a demandé inlassablement la présidente à tous les accusés, qui ont répondu par la négative, assurant « ne pas être racistes » et avoir des amis de « tous horizons ».

De son côté, l’avocat de la défense, Me Paul Le Fèvre, a estimé que « des mots très durs ont été lancés dans cette affaire par des gens qui n’avaient pas accès au dossier, qui ne savaient pas ce qui s’était passé ». « On a parlé de « gang des barbares de Pantin », on a parlé de rats, on a parlé d’assassins qui auraient jeté Saïd Bourarach dans le canal comme un chien ».

« On m’a tout enlevé, depuis qu’il est parti, c’est moi qui suis en prison »

Appelée à son tour à témoigner, la veuve de Saïd Bourarach, Nathalie Potignon, a décrit le portrait d’un « père aimant », « généreux », « tolérant », « toujours prêt à porter secours », avant de s’adresser aux accusés, leur demandant la « vérité », pour pouvoir « faire son deuil ». 

« Ça fait très longtemps que je souhaite ce moment-là. Depuis cinq ans, je n’ai pas une vie normale. On m’a tout enlevé, depuis qu’il est parti, c’est moi qui suis en prison ».

Saïd était musulman de confession, arrivé au Maroc dix ans avant les faits, « pas spécialement pratiquant », « tolérant », « aimant rentrer dans les églises ». 

« Aujourd’hui, je réclame la justice, la vérité. Pour pouvoir faire mon deuil et que mon fils grandisse dans la paix, sans haine contre ceux qui ont tué son père », a-t-elle ajouté.

« J’aurais préféré être à la place de Saïd Bourarach »

Dan Lampel, l’accusé à l’origine de l’altercation, est apparu « très mal à l’aise » selon ses propos, après le témoignage de la veuve de Saïd Bourarach.

« J’ai beaucoup de peine. Depuis cinq ans, on me fait passer pour quelqu’un que je ne suis pas. Il y a eu des vidéos mensongères, j’ai été menacé par le clan Dieudonné, Alain Soral. Croyez-moi, j’ai pleuré beaucoup de fois pour votre fils, moi aussi j’ai perdu mon père très jeune. Si je suis là, c’est pour que vous sachiez la vérité. Je ne vais pas m’enfuir », a-t-il ajouté s’adressant à Nathalie Potignon.

 « J’aurais préféré être mort que vivre avec ça, que voir mon frère et mon meilleur ami en prison. Ce n’est pas un crime racial Madame, c’est un drame » a-t-il ajouté. « Ce jour-là j’ai fait la bêtise d’appeler quelqu’un. J’aurais dû partir ».

Des peines de 5 à 12 ans requises

Des peines allant de 5 à 12 ans de prison ont été requises mercredi à Bobigny à l’encontre des quatre hommes, jugés pour avoir entraîné la noyade de Saïd Bourarach dans le canal de l’Ourcq en 2010.

« Si la victime n’était pas musulmane, si les accusés n’étaient pas juifs, cela aurait pu rester un tragique fait divers et ne pas attirer l’attention médiatique. Mais ce dossier n’est pas celui du racisme ou de l’antisémitisme, nous n’en avons que le fantasme », a déclaré Anne Haller, la représentante du ministère public. 

« On ne reproche pas ici aux accusés un mobile raciste, on ne leur reproche pas non plus d’avoir voulu la mort de ce vigile, on leur reproche des violences physiques et psychologiques qui ont causé cette mort », a poursuivi Mme Haller, revenant sur une enquête de cinq ans « complète » et « rigoureuse ».

« C’est un drame humain, celui d’un homme qui court le long de la berge pour échapper à ses assaillants et qui saute justement parce qu’il veut vivre », a estimé la magistrate. 

Soulignant qu’une course poursuite « constitue des violences », elle a également évoqué les traces de coups inexpliquées sur le corps de la victime. « La scène de crime, c’est le corps de M. Bourarach, qui porte les stigmates d’une agression. Ce n’est pas parce que personne n’a vu les coups, qu’ils n’existent pas », a-t-elle dit. 

A l’encontre de Dan Sellam, qui n’a eu de cesse de minimiser son implication, elle a requis cinq ans d’emprisonnement. Pour Lucien Dadoun, jugé par défaut car il ne s’est pas présenté, et Michaël Lampel, elle a demandé six ans d’emprisonnement. Enfin, à l’encontre de l’accusé à l’origine de l’altercation, Dan Lampel, elle a requis douze ans.

Des peines de 4 à 9 ans d’emprisonnement prononcées à l’encontre des quatre hommes

Les quatre hommes âgés de 24 à 30 ans ont été condamnés jeudi à des peines allant de quatre à neuf ans d’emprisonnement. Devant une salle comble, encadrée par un important dispositif policier, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis a rendu son verdict dans un climat tendu. 

Elle a estimé que Dan Sellam, Michaël Lampel, Lucien Dadoun et Dan Lampel étaient responsables de violences, commises avec arme et en réunion, qui ont entraîné la mort de Saïd Bourarach. Elle les a condamnés respectivement à des peines de quatre, cinq, six et neuf ans d’emprisonnement.

Se disant « satisfaite » de sanctions « normales au regard du dossier », Dominique Cochain, avocate de la nièce et du frère de Saïd Bourarach, a néanmoins déploré « l’absence de deux accusés, notamment le principal mis en cause qui n’a pas assumé » : à l’origine de l’altercation, Dan Lampel, 24 ans, a comparu aux côtés de son frère et d’un ami tout au long du procès mais ne s’est pas présenté jeudi matin. La cour a délivré un mandat d’arrêt à son encontre. 

Le quatrième accusé, Lucien Dadoun a, lui, été absent des débats et son mandat d’arrêt est maintenu, a précisé la présidente Xavière Simeoni. 

A l’énoncé du verdict, les deux accusés restant, apparus les mines graves, et leurs familles se sont effondrés. En réponse, des personnes ont applaudi et crié « justice », rapidement contenues par les policiers. Les avocats de la défense n’étaient pas disponibles dans l’immédiat pour évoquer un possible appel, selon l’AFP.

Ces progressistes qui crachent sur les morts du 7 janvier

Nous sommes le 5 mars et à ma connaissance, contrairement à EELV, le Parti communiste Français n’a toujours pas retiré sa signature d’un appel à une manifestation « contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire » en compagnie d’organisation intégristes ou proches des Frères musulmans comme l’UOIF, Présence musulmane, le CCIF (qui classe tout propos laïque comme « islamophobes »), le Parti des Indigènes de la République, les Indivisibles, Oumma.com, Junta islamica (indiquée seulement sur le tract)…

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Que le NPA et ATTAC maintiennent leur signature, cela ne surprendra personne. Il y a longtemps que ces deux organisations ont cédé aux alliances douteuses sous prétexte de séduire « les quartiers populaires » (réduits à leur seule expression religieuse et réactionnaire). L’alliance nouée avec Tariq Ramadan lors de différents Forum Sociaux n’a fait que transformer certains ateliers altermondialistes en tribunes intégristes, tout en faisant fuir les plus progressistes… Ce n’est pas un hasard si ces deux organisations sont en perte d’adhérents et de dynamique, totalement décrédibilisées, dans une période où la critique du capitalisme financier est pourtant plus partagée et a besoin d’eux.

Mais que fait le PCF ? Quand j’ai vu sa signature au bas de cet appel, j’ai cru au dérapage d’une section. Quelques jours plus tôt, nous étions entourés de militants du PCF pour enterrer Charb. Dans les travées, il n’y avait pas assez d’agents pour nous protéger. Il n’y en a toujours pas assez. Les équipes de protection sont débordées par le nombre de cibles à abattre, d’amis menacés, en pleine explosion… C’est pourtant « le sécuritaire » que le PCF rend responsable de ce « climat de guerre », pas le terrorisme, en compagne d’organisation islamistes.

L’UOIF, avec qui ils signent, a milité contre le mariage pour tous, porté plainte contre Charlie Hebdo lors de l’affaire des caricatures et son théologien de référence, Youssef al Qaradawi, propose de brûler les homosexuels et autorise les attentats kamikazes contre les Juifs…

C’est avec eux qu’ils veulent donc combattre l’« islamophobie » : ce concept fumeux confondant racisme et blasphème, transformant tout laïque en cible, que Charb dénonce dans son dernier livre (1). Faut-il rappeler qu’il paraîtra à titre posthume ?

 

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En signant cet appel, le PCF crache sur sa tombe et celle des victimes de l’attentat du 7 janvier. Odieux. Comme l’est la signature d’un collectif se revendiquant du Front de gauche (le Parti de Gauche n’a pas signé en tant que parti) : « Ensemble ».

« Ensemble » contre le fait de nous protéger ? « Ensemble » pour nous traiter d’ « islamophobes » ? « Ensemble » pour refuser le droit au blasphème ? « Ensemble » pour légitimer l’intégrisme et l’extrême droite musulmane ? « Ensemble » pour refuser de soutenir Charlie Hebdo comme l’a fait le Parti des Indigènes de la République au lendemain de l’incendie du journal en 2011 ? « Ensemble » pour demander au Qatar de racheter Charlie Hebdo pour éviter les caricatures blasphématrices envers Mahomet comme l’a fait Les Indivisibles à la même période ?

En tout cas, les Indigènes de la République et les Indivisibles ont eu bien raison d’attaquer physiquement la conférence que le PCF m’avait demandé de donner à la « Fête de l’humanité » sur l’extrême droite il y a trois ans. Le SO a eu si peur qu’on m’a escorté vers la sortie. Depuis, je n’ai plus été invitée à la fête de l’Huma mais le PCF signe avec ces adversaires de Charlie, juste après l’attentat, contre « l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire ».

La prochaine étape, c’est quoi, nous traiter de « sales pédés » et nous jeter du haut d’un mur ? Tenir la kalachnikov ?

Caroline Fourest

(1) « Lettres aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des communautaristes et des racistes », Charb, Les Echappés.

 

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Soutien féministe à Frederique Calandra, maire du 20e arrondissement

Nous soutenons la décision prise par Mme Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement de Paris, d’annuler les débats prévus pour le 8 mars[1]

 

Ces débats avaient en effet été organisés de manière à ne laisser la parole qu’à une seule vision politique, un féminisme controversé qui partage les idées du Parti des Indigènes de la République. Cette vision disqualifie les valeurs de la citoyenneté démocratique et le féminisme universaliste  au prétexte qu’ils seraient portés par des « blancs occidentaux ». Il dévalorise du même coup les luttes féministes pour l’accès aux droits humains, à l’égalité et à la liberté, qui se développent dans d’autres pays (hors Occident)

 

Une telle position enferme les individus dans des assignations identitaires et va à l’encontre de l’idéal d’autonomie qui fonde le féminisme.

 

Des débats de cette nature ne seraient propices ni à la réflexion critique ni à la création d’une intelligence collective des questions brûlantes qui se posent à tous, femmes et hommes, français ou non, « blancs » ou non.

 

Suite aux attentats des 7, 8 et 9 janvier, il n’était pas concevable pour une institution publique, de donner la parole sans débat contradictoire, et donc de soutenir des positions politiques dont les représentantes sont au mieux restées silencieuses face à l’assassinat des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo, des policiers et des juifs, au pire ont pris la parole pour relativiser ces crimes.

 

Nous avons toutes participé au Mouvement de libération des femmes, certaines depuis le début des années 70. Ensemble, nous saluons aujourd’hui, en mars 2015, le courage de Frédérique Calandra, une élue qui a fait preuve de cohérence par rapport aux valeurs qui nous sont communes: liberté, égalité, solidarité, laïcité.  Et nous espérons que beaucoup d’autres mairies témoigneront de la même détermination dans leur défense.

 

 

Premières signataires :

 

Catherine Deudon, photographe auteur de Un mouvement à soi : Images du mouvement des femmes, 1970-2001, 2002, Syllepse ;

Liliane Kandel, co-auteur des chroniques du « Sexisme ordinaire » (à l’initiative de Simone de Beauvoir), les Temps modernes, 1973-1983 ;

Christine Le Doaré, présidente de Sos-Homophobie de 1998 à 2002 et du Centre LGBT Paris-IdF de 2005 à 2012 ;

Claudie Lessellier, responsable du Rajfire (Collectif féministe d’action et de solidarité avec les femmes migrantes et exilées) et co-présidente de la Maison des femmes de Paris ;

Françoise Picq, auteur de Libération des femmes, quarante ans de mouvement, 2011, Dialogues ;

Nadja Ringart, co-auteur de Mouvement de Libération des Femmes : Textes premiers, 2009, Stock ;

Annie Sugier, Présidente de la Ligue internationale du Droit des Femmes, (fondée par Simone de Beauvoir ), et Vice-Présidente de la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes (CLEF) ;

Ioana Wieder-Atherton, co-fondatrice en 1982 avec Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig du Centre audio-visuel Simone de Beauvoir ;

Arlette Zilberg, présidente de la Commission Féminisme des Verts puis EELV (2004-2009); maire-adjointe du 20ème ardt de Paris (2001-2008)

 

Paris, le 2 mars 2015

 

 

[1] Voir son communiqué : https://www.facebook.com/frederique.calandra/posts/10153165530037948

 

La récupération de trop !

On ne peut que s’indigner d’apprendre que des associations militant activement contre la laïcité et contre l’émancipation des femmes prétendent manifester leur solidarité avec les morts de Charlie Hebdo, de l’Hyper-Cacher et des policiers qui les défendaient, en dénonçant « l’islamophobie » et le “climat de guerre sécuritaire ».

Parmi ces associations nombre d’entre elles ont dévoyé la notion de liberté en exigeant sous des prétextes religieux , le «  droit » pour les femmes et même les petites filles de respecter des prescriptions vestimentaires qui stigmatisent leur corps et développent une véritable ségrégation sexuelle en opposition avec la loi commune républicaine.

Choisir la semaine du 8 mars pour organiser un tel meeting, alors que se déroulent dans le monde et en France de multiples manifestations en faveur du droit des femmes est une véritable provocation lorsque l’on sait que c’est au nom des religions, toutes les religions, et des traditions que les droits des femmes sont le plus souvent  bafoués dans le monde.

Premières associations signataires :

 

Atlante vidéos féministes ;

Collectif Féministe « Ruptures »

Du Côté des Femmes ;

EGALE,

Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir ;

Femmes Solidaires ;

Forum Femmes méditerranée ;

LAÏCITÉ LIBERTÉ ;

Le collectif des Femmes sans voile d’Aubervilliers ;

Les efFRONTé-e-s,

Libres Mariannes ;

Ligue du Droit International des Femmes ;

Regards de Femmes ;

Réussir l’Egalité Femmes- Hommes ;

SOS Sexisme.

Un 8 mars laïque et universaliste, partout dans le monde, même dans le 20ème !

La récupération de mouvements sociaux par des forces conservatrices ou obscurantistes est une constante. En matière de féminisme, elle est parfois spectaculaire. Ce qui vient de se produire en mairie du 20eme arrondissement de Paris en est un exemple.

GARDEZ-MOI DE MES AMI-ES, MES ENNEMI-ES JE M’EN CHARGE

La maire, Frédérique Calandra, avait confié à son adjointe en charge de l’égalité Femmes/Hommes la programmation d’événements autour du 8 mars, Journée Internationale des Femmes.

Bien mal lui en a pris !

Cette élue EELV n’a pas hésité à flirter avec des idéologies éloignées de l’émancipation des femmes dont le relativisme culturel et le « féminisme dit- pro-sexe ».

Oubliant qu’elle représentait la mairie, l’élue EELV a choisi de transformer la semaine du 8 mars en semaine de promotion exclusive de thèses et personnalités particulièrement polémiques, pour la plupart engagées depuis longtemps aux côtés des Indigènes de la République (PIR), du site Les mots sont importants et dans la lutte contre la loi 2004 sur le port des signes religieux à l’école :

– Christine Delphy et Sylvie Tissot, sociologues, sont toutes deux initiatrices du premier Manifeste (2005) des Indigènes de la République ; elles sont en outre signataires du manifeste de soutien aux Y’a bon Awards décernés (pour « racisme ») à Caroline Fourest en 2012.

– Rokhaya Diallo est animatrice des Indivisibles, groupe à l’origine de ce prix.

– Ndella Paye est porte-parole d’un collectif de mères voilées militant pour l’abrogation de la circulaire Chatel.

BONJOUR LE 8 MARS !

Quelques semaines après les assassinats des journalistes de Charlie Hebdo, on peut s’étonner qu’une élue choisisse d’offrir un plateau totalement monochrome à des personnes qui ont signé un texte « contre le soutien à Charlie Hebdo » après le premier attentat de 2011.

Partout dans le monde, la Journée Internationale pour le Droit des Femmes est un moment privilégié où les féministes échangent sur leurs revendications, pratiques et stratégies d’émancipation. Militantes, chercheuses, politiques impliqué-es contre les violences sexistes et pour l’égalité entre les sexes, sont invité-es à faire le point et lancer de nouveaux programmes pour battre en brèche la domination masculine et le patriarcat.

C’est l’occasion d’une solidarité internationale avec les femmes qui se battent contre l’oppression des religions d’état ou des groupes fondamentalistes.

Aussi, détourner le 8 mars pour promouvoir des personnalités controversées parce qu’elles ne trouvent rien à redire ni aux pressions de l’arbitraire religieux imposées aux femmes, ni aux violences du système prostitutionnel, est pour le moins manipulatoire.

MÊME PAS PEUR !

Nous saluons l’annulation de cette programmation, acte lucide et courageux de la Maire du 20e arrondissement de Paris.

Nous connaissons la propension de certains groupes à confisquer la parole des féministes et des partisanes de la laïcité; et leur aptitude à se victimiser à la moindre occasion.

Nous savons la violence avec laquelle Caroline Fourest fut interdite de parole lors d’un débat sur le danger du Front National à la fête de l’Humanité.

Nous avons déjà supporté insultes et intimidations proférées par les ami-es de Rokhaya Diallo, issu-es d’un pseudo « syndicat de travailleurs du sexe » pro-système prostitutionnel.

Face à cette nouvelle tentative de récupération et de dévoiement de la Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes, nous, féministes universalistes, laïques, engagées pour l’égalité femmes/hommes, contre le racisme et l’antisémitisme, nous apportons tout notre soutien à Frédérique Calandra, maire du 20eme arrondissement de Paris.

La mise au point de la Maire du 20ème Frédérique Calandra :

https://www.facebook.com/frederique.calandra/posts/10153165530037948?fref=nf&pnref=story#

Arlette Zilberg, Christine Le Doaré

Les premières signataires, issues du Mouvement des Femmes :

Annie Sugier, Djemila Benhabib, Michèle Loup, Françoise Morvan, Monique Dental, Nadia Benmissi, Bernice Dubois, Marie-Joseph Bonnet, Jacqueline Feldman, Martine Cerf, Marieme Helie Lucas, Laure Caille, Isabelle Steyer, Nadine Bouteilly, Ana Pak, Agnès Setton, Josiane Doan, Anaïs Decans, Irène Corradin, Mair Verthuy, Sporenda…

 

 

 

Notre droit au Blasphème est sacré. Prochoix n°64 janvier 2015

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ProChoix n°64

JANVIER 2015 (hiver)

Blasphème

Charlie et les Charlots (C. Fourest)

Les pères du blasphème (Fiammetta Venner)

Le monde du blasphème (Tania Vlitko)

Dessine-moi Mahomet. La véritable histoire

de ces caricatures (C. Fourest, F. Venner)

Mahomet au beau visage (Nedim Gürsel)

Transformer le blasphème en racisme (C. Fourest, F. Venner)

L’islamisme ne sort pas de la cuisse de ma mère (Djemila Benhabib)

Le coup de poing du pape (Anne Hermanus)

Le blasphème, c’est sacré (Sophia Aram)

Les premiers nous tuent Les seconds pissent sur nos tombes (Ahmed Meguinil)

L’éthique de la soumission (Samuel Jequier)

Ceux qui ne sont pas Charlie des promoteurs

d’essentialisation et de séparation (Manuel Boucher)

Les ‘je ne suis pas Charlie’ savent-ils qui ils sont ? (Mohamed Sifaoui)

Restons Charlie (CLR, EGALE, UFAL)

Enquêtes et décryptages

Le rapport Obin (Jean-Pierre Obin)

Tintin entre les lignes verbaliser l’imaginaire (Sara Grandt)

Russie et extrêmes droites européennes (Quentin Guillemain)

La théorie du complot se laver les mains en utilisant ses pieds (Kamel Daoud)

On a lu. On a vu. On en parle

Blasphémateur ! – Les fatwas de Charb – Et si on aimait la France -Dans la peau d’une Djihadiste – Iran: un grand quotidien réformateur suspendu – Stop au châtiment de Raïf Badawi – Farid Abdelkrim repenti? – Restructuration des maternités- Hausse des actes antisémites- Maroc : protection des opposants à l’intégrisme- Lettre de Dalil Boubakeur – Réponse de Sami Aldeeb à Dalil Boubakeur

 

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Ian Brossat annonce le relogement de tous les Chibanis de l’Hôtel Voltaire

Suite à l’évacuation du 73 rue du Faubourg Saint-Antoine, en raison de la dangerosité du bâtiment, Ian Brossat, adjoint à la Maire, annonce que Paris va procéder au relogement de la trentaine de Chibanis qui y résidait.

La Préfecture de Police a décidé jeudi matin de faire évacuer l’Hôtel Voltaire, situé au 73 rue du Faubourg Saint-Antoine, pour des raisons liées à la dangerosité du bâtiment. Une trentaine de Chibanis, des retraités algériens et marocains, y résidait depuis plusieurs années.

Comme elle s’y était engagée de longue date, la Ville de Paris a immédiatement entamé un processus de relogement. « Ces hommes ont contribué aux richesses de notre ville et de notre pays. Il est essentiel de leur proposer dans les plus brefs délais des solutions respectueuses de leur dignité », souligne Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris en charge du logement et de l’hébergement d’urgence.

Dès ce soir, les Chibanis seront accueillis au Centre d’hébergement de la rue du Loiret, géré par l’association Aurore. Chacun y disposera d’une studette munie de sanitaires individuels.

« D’ici au 30 juin, chacun – sans exception – se verra attribuer un logement dans Paris », annonce l’adjoint à la Maire. Grâce à la mobilisation de Paris et de l’Etat, vingt d’entre eux sont d’ores et déjà positionnés sur un logement. ‎Le premier emménagera aujourd’hui, dans le 19e arrondissement.

« Nous explorons par ailleurs toutes les voies afin que le bâtiment du 73 rue du Faubourg Saint-Antoine soit transformé en logements sociaux », souligne Ian Bross

(Communiqué de presse)

 

Caroline Fourest avait rappelé la situation des Chinais dans un épisode des Cahiers de Doléances.

 

 

Le Blasphème en danger ? Bande Annonce Cahiers de Doléances #7 réalisé par Caroline Fourest

Le blasphème en danger ? Près de 4 millions de personnes ont défilé le 11 janvier dans toute la France pour défendre la liberté d’expression. Après l’émotion vient le temps des questions. Dans ce septième numéro de « Cahier de doléances », Caroline Fourest s’intéresse à ce droit fondamental cher aux dessinateurs de Charlie Hebdo mais que certains voudraient limiter ou confondent avec l’incitation à la haine. https://carolinefourest.wordpress.com

 

Handicap: dix ans après la loi, l’emploi ne décolle pas

L’intégration des personnes handicapées dans le monde du travail a progressé, mais pas autant qu’espéré.

La loi du 11 février 2005 avait été saluée de toutes parts comme étant une avancée majeure et un texte fondamental en faveur de la citoyenneté des personnes handicapées. « Cela fait partie des grandes lois de la société française, confirme Eric Blanchet, directeur général de l’Adapt (association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées). Mais ce sont des lois qui prennent énormément de temps« .

De fait, dix ans plus tard, si des progrès sont indéniables, les effets sont loin des espoirs suscités par l’adoption du texte. En matière d’emploi, le handicap est enfin devenu un vrai sujet au sein des entreprises. Mais le chômage des personnes handicapées demeure largement supérieur à celui de la population générale et les axes de progression sont nombreux.

Plus de personnes handicapées en emploi…

La loi de 2005 a durci les sanctions financières imposées depuis 1987 aux entreprises de plus de 20 salariés n’employant pas au minimum 6% de travailleurs handicapés. Résultat, le nombre de personnes handicapées travaillant dans ces structures a doublé entre 2006 et 2012, passant à 361.700, comme le souligne le site faire-face.fr, édité par l’Association des paralysés de France (APF). Et seules 8% des entreprises soumises au quota n’emploient aucun salarié handicapé, que ce soit directement ou indirectement (via la sous-traitance).

Le taux d’emploi reste toutefois loin de l’objectif, à 3,1% en 2012. Jusqu’alors exemptée, la fonction publique est soumise depuis 2005 à ce même quota. Meilleure élève que le privé, elle compte 4,9% de personnes handicapées. Ces chiffres ne traduisent toutefois pas nécessairement une hausse des embauches. Nombre de personnes qui étaient déjà handicapées mais n’en avaient pas fait la déclaration officielle ont, grâce à la communication qui a entouré cette loi, demandé et obtenu une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).

… mais aussi davantage au chômage

Fin 2014, près de 430.000 travailleurs handicapés étaient en recherche d’emploi, un chiffre qui a plus que doublé depuis 2007. Le taux de chômage des personnes handicapées atteint les 22%, plus de deux fois celui de la population active. Et un chômeur handicapé sur deux l’est depuis plus d’un an. « Avec les 10 ans de la loi de 2005, on va peut-être fêter les 500.000 demandeurs d’emploi en situation de handicap« , s’inquiète Véronique Bustreel, conseillère nationale emploi formation à l’APF.

« Avec la loi de 1987, il y avait un intérêt pour le sujet, mais limité. Avec celle de 2005, c’est devenu un enjeu de management et d’organisation« , se félicite Véronique Bustreel. Des missions handicap ont été créées dans les grandes sociétés et des managers de différents services, tels les RH ou les achats, se sont saisi de la question. Une dynamique qui permet de sensibiliser davantage les salariés et de mieux aménager les postes de ceux qui en ont besoin.

 

Pour lire la suite http://www.youphil.com/fr/article/07863-handicap-dix-ans-apres-la-loi-emploi-ne-decolle-pas?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=yp-essentiel&utm_content=Volontariat,%20philanthropie,%20déforestation…%20L'actu_qu='il_ne_fallait_pas_rater=&ypcli=ano