Stop au nettoyage ethnique en RCA (Amnesty International)

Il faut, sans plus attendre, empêcher les milices anti-balaka de mener des attaques meurtrières dans le but de procéder au nettoyage ethnique des musulmans en République centrafricaine. Ces violences ont entraîné un exode sans précédent des musulmans.

L’une des attaques les plus meurtrières s’est déroulée le18 janvier ; elle a fait au moins 100 victimes parmi la population musulmane, dont des femmes et des vieillards.

Les troupes internationales de maintien de la paix doivent intensifier leurs opérations afin de protéger efficacement les civils, en particulier les communautés musulmanes encore présentes dans le pays.

L’urgence de la situation exige une réponse immédiate.Demandez que l’Union africaine agisse immédiatement pour mettre un terme à ce nettoyage ethnique

Pétition à l’attention de Smail CHERGUI, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine

http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Violences/Armes-et-conflits-armes/Actions/Stop-au-nettoyage-ethnique-en-RCA-10878

Ces dernières semaines, Amnesty International a recueilli plus d’une centaine de témoignages sur les attaques de grande ampleur menées par les milices anti-balaka contre des civils musulmans dans les villes du nord-ouest du pays.

Le nouveau rapport intitulé « Ethnic cleansing and sectarian Killings in the Central African Republic » fait état de l’échec des forces internationales à faire cesser les exactions. Afin de protéger les communautés musulmanes encore présentes dans le pays, les soldats de la paix doivent faire barrage au contrôle des milices anti-balaka et déployer des troupes en nombre suffisant dans les villes où les musulmans sont menacés.

Les milices anti-balaka mènent des attaques violentes dans une logique de nettoyage ethnique à l’encontre des musulmans en République centrafricaine. En résulte un exode de la population musulmane dans des proportions historiques ».

__Joanne Mariner Conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.__

Les troupes internationales, incapables de mettre fin aux violences

Amnesty International a critiqué la réponse trop timorée de la communauté internationale, en notant que les troupes internationales de maintien de la paix se montrent réticentes à faire face aux milices anti-balaka et ne sont pas assez réactives pour protéger la minorité musulmane menacée.

Les troupes internationales de maintien de la paix n’ont pas réussi à stopper la violence. Elles y ont consenti dans certains cas, en laissant les milices anti-balaka remplir au niveau du pouvoir le vide créé par le départ de la Séléka. »

Donatella Rovera Conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise

Les forces de maintien de la paix se composent d’environ 5 500 soldats de l’Union africaine, la MISCA, et de 1 600 soldats français, les « Sangaris ». Elles ont été déployées dans Bangui et dans plusieurs villes au nord et au sud-ouest de la capitale.

Stop au nettoyage ethnique en cours en RCA ! Interpellez l’Union Africaine SIGNEZ

Au cours de ces dernières semaines, Amnesty International a recueilli plus d’une centaine de témoignages de première main sur les attaques de grande ampleur menées par les milices anti-balaka contre des civils musulmans dans les villes du nord-ouest du pays de Bouali, Boyali, Bossembele, Bossemptele, et Baoro. Les troupes internationales n’avaient pas été déployées dans ces villes, laissant les populations civiles sans protection.

L’exode, unique moyen pour sauver sa vie

L’attaque la plus meurtrière répertoriée par Amnesty International s’est déroulée le 18 janvier à Bossemptélé. Elle a fait plus de 100 victimes parmi la population musulmane, dont des femmes et des vieillards, notamment un imam d’environ 75 ans.

Pour échapper à la folie meurtrière des anti-balaka, dans de nombreuses villes et de nombreux villages, toute la population musulmane a fui, tandis qu’ailleurs, ceux qui restent se réfugient à l’intérieur et aux abords des églises et des mosquées.

Même dans le quartier musulman du PK-5 situé au centre de Bangui, des milliers d’habitants effrayés font leurs valises et quittent leur foyer.

Pour se mettre à l’abri, le périple est difficile et dangereux. Les convois sont fréquemment pris pour cibles par les milices anti-balaka.

Un petit garçon appelé Abdul Rahman a raconté à Amnesty International que, le 14 janvier, le camion à bord duquel il voyageait avait été stoppé à un poste de contrôle tenu par les anti-balaka. Ils ont exigé que tous les passagers musulmans descendent. Six membres de sa famille ont alors été tués : trois femmes et trois jeunes enfants, dont un bambin


Une crise de longue date, des conséquences prévisibles

La violence, la haine et l’instabilité sont une conséquence directe de la crise des droits humains qui a débuté en décembre 2012, lorsque la Séléka, très majoritairement musulmane, a lancé une offensive armée qui s’est terminée par la prise du pouvoir en mars 2013. À la tête du pays pendant près de 10 mois, les forces de la Séléka ont commis des massacres, des exécutions extrajudiciaires, des viols, des actes de torture et des pillages, et ont incendié et détruit de nombreux villages chrétiens.

Lorsque la Séléka s’est retirée, les forces internationales ont laissé les milices anti-balaka prendre le contrôle du pays, ville après ville. Les violences et l’expulsion forcée des communautés musulmanes étaient prévisibles.

Le pouvoir déclinant des forces de la Séléka n’a en rien diminué leur brutalité lorsqu’elles se sont retirées. Même avec une capacité de mouvement et des moyens opérationnels fortement entravés, les membres de la Séléka ont poursuivi les attaques violentes contre les civils chrétiens et leurs biens. Des membres armés de communautés musulmanes, agissant indépendamment ou aux côtés de la Séléka, se sont également livrés à des attaques de grande ampleur contre des civils chrétiens.

L’urgence de la situation exige une réponse immédiate. Il est temps que l’opération de maintien de la paix en République centrafricaine protège la population civile, se déploie dans les zones à risques et stoppe cet exode massif. »

Joanne Mariner

Lire-télécharger le rapport : « Ethnic cleansing and sectarian killings in the Central African Republic » (en anglais)

Soirée de solidarité avec Djemila Benhabib. Pour la liberté d’expression !

L’écrivaine et journaliste Djemila Benhabib, Prix international de la laïcité 2012 et finaliste du Prix Simone de Beauvoir en 2013, est actuellement poursuivie en justice, au Québec, pour diffamation par un établissement scolaire privé portant le nom d’Écoles musulmanes de Montréal (EMMS).

On lui reproche d’avoir tenu des propos « diffamatoires », « anticoraniques » et « antiislamiques » lors d’une entrevue radiophonique sur la chaine québécoise du 98.5 FM, le 8 février 2012, dans laquelle elle critiquait vertement les enseignements ainsi que les méthodes pédagogiques dispensés dans cette école dont le port du voile islamique pour les filles à partir de la 4ème année (9 ans). (Pour prendre connaissance de l’ensemble des détails de cette poursuite, se référer au site Internet : jesoutiensdjemila.org)

En brandissant le spectre du harcèlement judiciaire à l’endroit de l’auteure du célèbre pamphlet Ma vie à contre Coran l’objectif est clair : mettre à genou et museler une intellectuelle libre et une militante féministe et laïque engagée qui porte courageusement le combat contre l’islamisme et le système multiculturalise. C’est une affaire politique et un procès idéologique qui se joue. C’est pourquoi nous tenons à lui exprimer toute notre solidarité.

En réaction à cette grave tentative d’intimidation, plusieurs associations féministes françaises, ont décidé d’exprimer leur solidarité à l’égard de Djemila Benhabib et d’organiser une soirée de mobilisation et d’information à Paris en sa présence. Le 30 janvier dernier a eu lieu à Montréal, au Cabaret du Lion d’or, en présence de l’ancien Premier ministre du Québec, Bernard Landry et de sa compagne Chantal Renaud, une soirée ayant le même objectif qui a connu un immense succès et a réuni de nombreuses personnalités du monde politique, culturel, associatif et académique.

jeudi 13 février 2014 Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, 75002, Paris

Derrière les corps (Gérard Biard)

Bien sûr, il y a la biographie-portrait d’Inna Shevchenko, l’étudiante brillante devenue, en quelques coups de tronçonneuse sur une croix, l’égérie-leader de Femen, et qui, depuis son refuge français du Lavoir moderne parisien, dirige ses troupes révolutionnaires avec l’intransigeance d’une commissaire politique.

Il y a aussi la chronique à la première personne d’une longue année de folie furieuse, au cours de laquelle Caroline Fourest, dans son combat politique, a dû affronter — entre autres — la haine écumante des opposants au mariage pour tous et ce mélange d’hystérisation et de confusion qui paraît désormais devoir s’emparer de tous les débats. Mais il y a surtout, au cœur de ce livre qui adopte tout naturellement la structure et les codes du roman, parce que son sujet est, de l’aveu même de l’auteure, « un personnage romanesque », une rencontre, qui fait basculer l’œuvre « journalistique » que l’on pensait tenir en mains vers un récit autre, qui donne parfois à ses deux protagonistes principales, bien réelles, des allures d’héroïnes de fiction.
Inna, c’est donc avant tout le récit de la rencontre entre une jeune activiste grandie dans une Ukraine post-soviétique gangrénée par le machisme et la « tutelle » russe, où la seule alternative qui s’offre aux jeunes filles est de devenir, au sens propre, maman ou putain, et une féministe humaniste nourrie d’esprit des Lumières — Olympe de Gouges comprise —, qui s’est construite dans une démocratie. Entre une « guerrière » de 23 ans qui s’interdit toute faiblesse et repousse tout ce qui pourrait la détourner de son combat, et une journaliste, séduite mais méfiante, qui exècre tout radicalisme, qu’il soit politique ou amoureux, et qui se retrouve confrontée à ce grand chaos comportemental qu’on appelle « l’âme slave »… Cette rencontre, au flou intime savamment entretenu, entre deux femmes militantes, produit logiquement quelques étincelles, courant tantôt positif, tantôt négatif.

Et ce sont ces étincelles qui permettent à Caroline Fourest de signer, in fine, le livre qu’aucun autre journaliste n’aurait pu — ou voulu — écrire : celui qui ouvre d’autres portes, plus « humaines », sur Femen, ce mouvement à la fois radical et pacifiste devenu le symbole d’un « nouveau féminisme » de combat, et sur la plus iconique de ses figures de proue. Il lui a certes fallu pour cela se transformer en quelque sorte, elle aussi, en personnage romanesque, ce qui n’est pas sans risque quand on est journaliste, essayiste et chroniqueuse en vue. Mais l’exercice l’autorise à ajouter une ligne supplémentaire, non usurpée, à son CV : écrivaine.

Gérard Biard Charlie Hebdo

« Inna », Caroline Fourest. Ed. Grasset

jeudi 13 février 2014

Nous ne nous reconnaissons pas…

Au moment où, dans nos pays d’origine, les luttes pour la dignité, la liberté et l’égalité font rage, nous assistons en France à un déferlement de forces conservatrices et réactionnaires porteuses d’inégalité :
– inégalité revendiquée entre femmes et hommes, sous couvert de défendre des différences entre sexes qui seraient soit-disant menacées ;
– inégalité entre homosexuels et hétérosexuels, avec la remise en cause de la loi sur le mariage pour tous ;
– inégalité entre les « races », dont le mot retrouve droit de cité : une ministre noire traitée de guenon, des propos racistes criés en pleine rue et, qui plus est, par des enfants ainsi instrumentalisés.
Or, nous ne voulons pas de cela pour nos enfants.

Lors de la « Manif pour tous » du dimanche 2 février 2014, une banderole écrite en arabe et en français affichait « Les Français musulmans disent non au mariage homosexuel ». Que certains se retrouvent dans ce slogan et affichent leurs penchants réactionnaires, cela ne nous étonne guère et c’est leur choix. Mais, pour notre part, nous ne nous reconnaissons :
– ni dans ce slogan, nous qui luttons, ici et là-bas, contre la marginalisation et la stigmatisation des homosexuels ;
– ni dans les délires de la prétendue menace d’indifférenciation entre les sexes à l’occasion des « ABCD de l’égalité » expérimentés dans les écoles, nous qui devons sans relâche défendre, ici et là-bas, l’égalité des droits entre femmes et hommes ;
– ni dans les propos racistes ou complotistes – que ce complot soit fantasmé comme celui des « arabes », des « musulmans », ou comme celui des « juifs » –, nous qui avons eu à affronter le fantasme de complot de « l’Occident » pour défendre dans nos pays d’origine la liberté de conscience, qui ne peut aller sans la sécularisation du droit.

Notre mémoire est celle des luttes d’indépendance pour l’égalité entre les peuples, des luttes sociales des années 1970 revendiquant « à travail égal salaire égal », des mouvements comme « La marche de l’égalité et contre le racisme » de 1983, des associations de soutien aux luttes de femmes dans les pays du Maghreb.
C’est au nom de cette mémoire que nous rejoignons, ici et là-bas, les forces qui se battent contre toutes les inégalités et pour les libertés.

Premiers signataires

ACTIF
AFAPREDESA
AIDDA
Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM)
Association des Marocains en France (AMF)
Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF)
Association des Tunisiens en France (ATF)
Association Engagement citoyen
CLAP-Villeurbanne
Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)
Collectif 3 C
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT)
Conseil des migrants au Maroc
Déclaration citoyenne-Genève
Démocratie et veille citoyenne
EMCEMO
Engagement citoyen
Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
Femmes en Luth (Valence)
Femmes Plurielles
Forum Palestine Citoyenneté
Forum Solidarité Euro-Méditerrannée (FORSEM)
Front uni des immigrations et des quartiers populaires
Immigration Développement Démocratie
Les Perseudes (Aix-en-Provence)
Manifeste des libertés
Mouvement citoyen des Tunisiens en France (MCTF)
Plateforme euromarocaine Migration, développement, citoyenneté, démocratie
Réseau Afrique Survie Migration
Réseau euro-maghrébin Citoyenneté et culture (REMCC)
Sortir du colonialisme
Tunisie Culture et Solidarité
Unies-Vers-Elles

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Hichem Abdessamad
Khaled Abichou
Fabien Abitbol
Fouzia Adel
Hafed Affes
Najoua Agrebi
Ayad Ahram
Sanhadja Akrouf
Amina Alaoui
Nelly Alfandari
Robert Alfandari
Lamia Allal
Mehdi Thomas Allal
Mourad Allal
Tewfik Allal
Zaki Allal
Ahmed Amara
Linda Amiri
Samia Ammar
Samia Ammour
Alima Arouali
Jean Asselmeyer
Nasr Azaïez
Noureddine Baaboura
Brigitte Bardet-Allal
Malika Bakhti
Sidi-Mohammed Barkat
Sami Bargaoui
Rita Bassil
Mohammed Bazza
Farouk Belkheddar
Allaoua Bakha
Foudil Benabadji
Ali Benameur
Ahmed Benani
Malika Benarab-Attou
Hajer Ben Boubaker
Raymond Benhaïm
Jelloul Benhamida
Tarek Benhiba
Younès Benkirane
Tahar Ben Meftah
Nacer Benrajeb
Hédi Ben Kraïem
Yagoutha Belgacem
Sarra Benmiloud Abichou
Ali Bensaad
Mohamed Bensaïd
Fethi Benslama
Mohamed Bentahar
Adnane Ben Youssef
Rachid Benzine
François Bernheim
Khira Berrahma
Nacira Berrahma
Jean Berthinier
Sophie Bessis
Mohamed Bhar
Said Bouamama
Hajer Bouden
Larbi Bouguerra
Hakim Boulhares
Alima Boumediene
Abdallah Bonfour
Omar Bouraba
Hamza Bouziri
Anne Bucas-Français
Dominique Cabrera
Sérénade Chafik
Chahla Chafiq
Nabil Challal
Souad Chaoui
Sylvain Charpentier
Patrick Chemla
Hedi Chenchabi
Miriame Cherbib
Mouhieddine Cherbib
Fouad Chergui
Alice Cherki
Sarah Colin-Boccara
Fanny Colonna
Ahmed Dahmani
Jocelyne Dakhlia
Mohamed Damak
Mehrez Debbich
Badreddine Djadouri
Jean Abderaman Djemad
Monique Donnet
Monique Dordain
Zineb Doulfikar
Mohsen Dridi
Latifa Drif
Aïda el-Amri
Nadia El Fani
Chafik Elghoul
Driss Elkherchi
Chedly Elloumi
Mina Faiq
Roudha Faouel
Ahmed Faouzi
Nabil Farès
Claudette Ferjani
Chérif Ferjani
Moncef Garrouri
Bechir Gharbi
Philippe Gillier
Pierre Gineste
Ziad Goudjil
Alain Guillou
Iman Hajji
Khaled Hamida
Ines Hammami Abid
Mohamed Hamrouni
Sonia Hamza
Mohammed Harbi
Pascale Hassoun
Marieme Helie Lucas
Leila Hicheri Hicheri
Christelle Hilaire
Françoise Hoffet
Salah Horchani
Hédi Houaïchia
Fatma Houas
Arab Izarouken
Moly Jabri
Nacer Jelloul
Kamel Jendoubi
Noureddine Jouini
Pascal Julien
Fériel Kachoukh
Mohamed Kacimi
Hassen Karkar
Baya Kasmi
Gérard Kerforn
Abderrazek Kitar
Abdessalam Kleiche
Mohamed Kilani
Said Laayari
Souad Labbize
Jean Lafont
Annie Lahmer
Fatima Lalem
Sabrina Landolt
Bernadette Landré
Camara Laye
Josette Le Berre
Gilles Lemaire
Marie-Thérèse Lenoir
Jean Paul Le Roux
Larbi Maaninou
Gérard Maarek
Mohamed Mansar
Farouk Mansouri
Blandine Margoux
Florence Mardirossian
Maryam Marouazi
Sylvie Mateo
Olivier Mazéas
Abdelwaheb Meddeb
Hind Meddeb
Khaled Melhaa
Shéhérazade Méliani
Djanina Messali-Hadj
Rafika Messaoud
Fabienne Messica
Belgacem Miled
Najet Miled
Najet Mizouni
Zine-Edine Mjati
Latifa Mortajine
Christine Mounier
Bahir Moutik
Chérif Msadek
Philippe Nadeau
Noureddine Najar
Achoure Ouaali
Habib Ouarda
Ramzi Ouesalti
Gérard Perrier
Malika Rahal
Anne Raufaste
Marc Rebuschi
Nicole Rein
Rahim Rezigat
Sabine Riou
Gérard Rodriguez
Geneviève Roland
Laurent Rougé
Noureddine Saadi
Foad Saberan
Lana Sadeq
Hedi Saïdi
Hassen Salama
Rabah Saoudi
Odile Schwerz-Favrat
Noureddine Senoussi
Aline Silvestre
Mohamed Smida
Jean-Claude Soufir
Leïla Souidi-Chasseron
Hédi Sraïb
Catherine Stern
Benjamin Stora
Wassyla Tamzali
Nadia Tazi
Tarek Toukabri
Khaled Toumi
Abdelkarim Tounsi
Françoise Valensi
Mounira Mohamad Vecchio
Fabien Yene
Margarita Young
Leïla Zaïbi
Chadly Zaïdi
Mohand Rachid Zeggagh
Houda Zekri
Hassane Zerrouky
Abdallah Zniber
Abdelhak Zombo
Sondes Zouaghi

Pour signature, adressez vos mails à :
tewfik.allal@mailfr.com
cherbib@gmail.com

Algérie : Rachid Nekkaz candidat aux élections présidentielles

Homme d’affaires, Rachid Nekkaz a pris la décision de se présenter aux élections en Algérie. Une manière d’échapper a deux condamnations en France ?

Rachid Nekkaz avait cherché à se présenter à la présidentielle française en 2007 mais sans parvenir à recueillir les 500 parrainages nécessaires. Héros des mouvements islamistes, il s’était engagé à payer les amendes des femmes qui garderaient le voile intégral.

Sur halalbook on pouvait même lire : « Rachid Nekkaz est un héros des temps modernes qui n’hésite pas à mettre la main à la poche pour aider ses soeurs humiliées par des gouvernements anti-islam. Que Dieu lui vienne en aide pour aller encore plus loin. »

D’après Rachid Nekkaz l’idée était de mettre en place un fonds d’un million d’euros pour lutter contre « l’islamophobie galopante ». 680 amendes auraient été payées pour un montant de 123.000 euros. Après la France, Rachid Nekkaz a poursuivi son action en Belgique et en Suisse.

En 2012, il propose de racheter Charlie Hebdo. « Entouré par 4 cars de CRS et accompagné par 6 policiers en civil, j’ai officiellement remis ma proposition d’achat de 51% du capital de Charlie Hebdo hier après-midi, au 26 rue Serpollet, 75020, siège du magazine. »

Fin 2013, Rachid Nekkaz annonçait sa décision de rendre son passeport français pour ne conserver que sa nationalité algérienne. Voici ces déclarations.
Je me trouve en face de la mairie de Créteil, dans le Val-de-Marne, à dix kilomètres de Paris. Je suis venu remettre mon passeport français, parce que François Hollande ne m’a pas laissé le lui remettre personnellement, en face du Palais de l’Elysée. Je suis heureux d’être un citoyen algérien et je vais rendre mon passeport français, ainsi je pourrai présenter ma candidature à la présidence algérienne, aux élections d’avril 2014.
Les élections de 2004 et 2009 en Algérie n’étaient pas transparentes (en français), il n’était pas simple de soumettre sa candidature. Aujourd’hui, nous voyons une Algérie démocratique…
 » J’affirme qu’en ce qui me concerne, il y a la liberté. Je me trouve avec vous aujourd’hui, à parler de politique algérienne, et je peux dire ce que je veux. Selon moi, la démocratie en Algérie est meilleure qu’en France. « 
En France, en Belgique et ailleurs en Europe, ils ont légiféré des lois interdisant aux femmes de porter le niqab dans la rue. Je m’en suis occupé.
« je considère que le colonialisme français en Algérie est un génocide. Oui. Si je suis président de la République algérienne, je ferai voter une loi qui considère le colonialisme comme un génocide. » (*)

Plus trivialement, Rachid Nekkaz a surtout été condamné à deux reprises fin 2013. Une première fois à à 18 mois avec sursis pour avoir acheté un parrainage à la présidentielle (*). Une seconde fois pour avoir loué des logements indignes. Autrement dit pour être un marchand de sommeil (*).

A notre connaissance, aucune des organisations islamistes qui s’étaient réjouies du soutien de l’homme d’affaires ne s’est émue de sa condamnation pour location de logements indignes