Prix 2014 du Comité laïcité république

La cérémonie de remise des prix a eu lieu devant une nombreuse assistance de près de 600 personnes, accueillie par Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, dans les salons de l’Hôtel de Ville.

Voici le palmarès : Le « Grand Prix international » a été attribué à Mme Shoukria Haïdar, présidente de l’association NEGAR de soutien aux femmes afghanes pour sa très courageuse action en faveur de l’égalité entre hommes et femmes et de l’éducation pour tous. Le « Grand Prix national » a été décerné à M. Jean-Luc Petithuguenin, président de Paprec Group, entreprise de 4500 personnes qui a mis en place une charte de la laïcité dans l’entreprise adoptée à l’unanimité des salariés.

Le jury a par ailleurs attribué deux prix spéciaux à deux philosophes « pour la force de leur œuvre en faveur de la laïcité ». – Catherine Kintzler, professeur honoraire à l’université Charles de Gaulle Lille III, vice-présidente de la Société française de philosophie (dernier ouvrage paru : Penser la laïcité, Ed. Minerve 2014) – Henri Pena-Ruiz, philosophe, écrivain, maître de conférences à Sciences-Po Paris (dernier ouvrage paru : Dictionnaire amoureux de la Laïcité, ed Plon 2014)

On peut voir photos et vidéos sur le site du Comité laïcité république, qui publiera également les diverses allocutions.

Le Poker serait halal selon un député islamiste marocain

Le député islamiste marocain Mohamed Yatim vient de déclarer que le poker était halal. Les jeux de hasard sont en principe interdits en islam. Mais il faut dire que le fils du député Salaheddine Yatim vient d’empocher 500 000 dirhams au Word Poker Tour National (WPTN) de Marrakech. Le député islamiste a donc du expliquer que le poker était plus un jeu, qu’un jeu de hasard.

Pour en savoir plus.

Tunisie : défaite historique des islamistes (Caroline Fourest)

Les islamistes ont reconnu leur défaite. Si elle se confirme, elle est historique et vient démentir ceux qui, parmi les journalistes ou les diplomates, n’ont cessé de répéter que les intégristes représentaient la Tunisie véritable. Ceux-là n’ont pas voulu voir la colère, profonde et populaire, contre Ennahdha et ses alliés.

Une photographie plus juste qu’après la Révolution

Le résultat annoncé n’est pas un revirement, mais le retour à une photographie réelle de la Tunisie. Le score des intégristes au lendemain de la Révolution s’expliquait essentiellement par le fait qu’ils étaient à la fois les martyrs les plus connus du régime de Ben Ali et les mieux organisés pour tirer profit de son départ. Les forces laïques s’étaient présentées en ordre très dispersé. Près d’une centaine de listes, parfois inconnues du grand public. Trois ans plus tard, la Tunisie a mûri. Les listes sont toujours nombreuses mais les Tunisiens ont souhaité voter utile pour placer Nidaa Tounes en tête et tirer les leçons de cet éparpillement. Tout valait mieux que le retour au pouvoir des intégristes, leur louvoiement face au terrorisme et leurs tentatives pour inscrire la charia dans la Constitution.

Même si elle a fini par être votée et qu’elle contient à peu près tout et son contraire -la liberté de conscience et le refus de porter atteinte au sacré-, cette Constitution a été adoptée dans un climat très lourd.

Les Ligues dites de protection de la Révolution, longtemps encouragées par la troïka au pouvoir, ont fait régner une terreur toute salafiste… Qui a culminé avec le meurtre de deux figures de la gauche tunisienne anti-islamiste, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Leurs morts, aggravées par la menace terroriste grandissante, ont provoqué un électrochoc dans un pays plongé dans une crise à la fois morale, économique et politique. Une crise qui a contraint les islamistes à quitter le gouvernement jusqu’aux élections, qu’ils espéraient gagner.

L’évolution tactique d’Ennahdha

Le fait que ce parti islamiste ait accepté de quitter le pouvoir pour laisser un gouvernement provisoire organiser les élections législatives n’est pas, contrairement à ce que l’on entend partout, la preuve qu’il ait renoncé à tout objectif d’islamiser la société, de la base jusqu’au sommet. Conformément à la doctrine des Frères musulmans, il s’agit d’un repli stratégique. Ne pas être au pouvoir quand cette échéance législative arriverait était le seul moyen de limiter la casse.

Et encore… Il aura fallu leur tordre le bras, la peur du scénario égyptien et d’assumer la mise en faillite du pays, pour qu’ils rendent les clefs d’un gouvernement qui est allé bien au-delà du mandat pour lequel il avait été nommé. C’est donc un gouvernement de transition qui a permis de mettre la Tunisie sur les rails de ces élections. Elles donnent raison à ceux qui ont cru à l’espoir soulevé par le printemps arabe, malgré le chaos et les difficultés.

Que penser de Nidaa Tounes ?

Béji Caïd Essebsi est un vieux renard de la vie politique tunisienne. Ministre sous Bourguiba, simple élu sous Ben Ali, retiré de la vie politique dans les années 90, il a gagné en popularité pour avoir bien géré, comme premier ministre, l’un des gouvernements provisoires de l’après révolution. Aidé par la peur des islamistes, il a réussi le tour de force de rassembler autour de lui à la fois des anciens du RCD et des gens bien plus à gauche. De ceux qui ont fait la révolution et veulent conserver ses acquis démocratiques, tout en craignant plus que tout les intégristes.

Le fait que Nidaa Tounes arrive en tête va permettre de sauver cette modernité, tout en conservant les acquis démocratiques. Surtout si Nidaa Tounes doit faire alliance avec un parti plus à gauche. Après les débats pour la survie du pays et l’affrontement entre laïcs et intégristes, le pays pourrait enfin connaître des débats plus classiques.

On espère déjà le jour où les Tunisiens pourront véritablement choisir entre un camp conservateur non dangereux, un centre et un véritable camp progressiste. En attendant, le « vote utile » a évité le pire. En chemin, il y aura encore de nombreuses crises politiques, des claquages de porte, des alliances étonnantes et des revirements… Mais c’est la loi de la démocratie. Si Nidaa Tounes parvient à les accepter sans céder à la tentation paternaliste, la Tunisie deviendra, après bien des sacrifices, la démocratie sûre que son peuple et sa société civile méritent.

Caroline Fourest

Plainte du père d’une femme voilée : Caroline Fourest fait appel

Le père d’une jeune femme voilée a obtenu gain de cause contre l’une de mes chroniques de France Culture. Alors que des sites victimaires sommaient « les féministes » de prendre positition contre l’agression de femmes voilées, j’ai pris volontiers position contre ces agressions… Tout en expliquant qu’il fallait les dénoncer en tant qu’antiracistes plus qu’en tant que féministes.

J’insistais aussi sur la nécessité d’attendre les résultats de certaines enquêtes. Des élus locaux doutant de la version d’agressions montées en épingle par des réseaux intégristes.

Pour avoir émis ce doute, le père d’une jeune femme voilée (qui nie influencer sa fille) a porté plainte et me réclame des dommages et intérêts. Radio France et moi-même faisons appel. Nous sommes confiants sur l’issue finale de cette procédure.

Bien entendu, si nous gagnons, les sites qui guettent et médiatisent la moindre plainte ou campagne de courriers contre moi (Oumma, Egalité et réconciliation…) auront à cœur de rectifier.

Caroline Fourest

 

 

Dernier édito video de Caroline Fourest : https://www.youtube.com/watch?v=-7i2geopVY4

Chronique « Faut-il être féministe pour dénoncer l’agression de femmes voilées ?«

Prochoix N°63 Les vassaux de Poutine. MLF : le détournement

Vassaux de Poutine
La nouvelle émergence d’une gauche pro-russe (Quentin Guillemain)
L’eldorado du Donbass (Tania Vlitko)
La trahison consiste à armer Poutine (Caroline Fourest)

MLF : le détournement
Mémoires non-alignés (Brigitte Galtier)
Antoinette Fouque au Panthéon (Michèle Baron-Bradshaw)
Le MLF et après (Raymonde C.)
Le pouvoir hypnotique de la domination féminine (Christine Fauré, Liliane Kandel, Françoise Picq.)
Encore ? Oui, hélas, encore ! Parce que tout n’a pas été écrit, loin de là (Nadja Ringart)
Du politique au personnel (Liliane Kandel)
Coupable ou non coupable ? (Martine Storti)
Allonge-toi, tu seras emballée (Jeanne Favret Saada)
Une révoltante tyrannie (Simone de Beauvoir)
D’une tendance…au détournement de l’histoire (Françoise Picq)
Morale de (et pour) l’Histoire (Caïne)

Enquêtes et décryptages
Genre et sexisme au lycée (Sophie Mazet)
Un été pourri à Paris (Ismaël Mazyar)
Une Nouvelle Donne…pour les conspirationnistes ? (Rudy Reichstadt)
Najat Vallaud-Belkacem face aux obscurantistes (Yves Delahaie)

On a lu. On a vu. On en parle
Jaurès et le réformisme révolutionnaire
Le Front National de 1972 à nos jours (Seuil)
Mes parents se font la guerre
L’état nucléaire

Inde : 92 femmes violées par jour en 2013 Venezuela : journaux affectés par la pénurie de papier (RSF)
Un camp de jeunesse organisé par Amnesty International interdit par les autorités marocaines
Le Droit à l’IVG exclu de la nouvelle loi sur le développement et la solidarité internationale !
Le Conseil Constitutionnel a validé l’assouplissement de la loi relative à l’IVG
Les Femen relaxées pour l’action de Notre Dame
Repression homophobe en Egypte
Mgr Desmond Tutu sur la fin de vie
Maroc : Communiqué de soutien à Wafa Charaf

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