Le 18 décembre à la Bourse du travail de Saint-Denis, une myriade d’organisations souvent groupusculaires et quelques personnalités au service de l’extrême-droite islamiste vont se réunir en meeting et inverseront les rôles de l’Histoire antiraciste.
La Mairie de cette importante ville de Seine-Saint-Denis a donné quitus à l’occupation gratuite d’une salle pour ce rassemblement « contre l’islamophobie et la xénophobie à l’heure de la présidentielle ».
A première vue, il serait louable qu’une interpellation des candidat-es à des élections politiques, à fortiori l’élection présidentielle, permette toute leur attention aux revendications et aux attentes pour faire reculer le racisme et l’antisémitisme. Que des associations dites antiracistes tiennent un meeting en période pré-électorale sur ces fondements, rien de plus normal. Mais l’enjeu des acteurs en question n’est pas celui-là.
Apprêtez-vous les laïques ! Ce jour-là vous serez insultés de racistes sous l’appellation d’« islamophobes ».
Vous les féministes et vous aussi les progressistes ne manquerez pas non plus d’être accusés de lutter contre le droit des femmes, contre ce « droit » à considérer impudiques toutes femmes qui ne se drapent pas. Bref, sous couvert de la critique d’un féminisme « occidental » ou « colonial » et dans une spectaculaire perversion du langage, on vous reprochera de lutter contre le « droit » à l’oppression et à l’enfermement des femmes.
Les acteurs de ce meeting seront sur le terrain de Madjid Messaoudène, élu municipal dyonisien délégué à « la lutte contre les discriminations » qui ne rate jamais une occasion de pourfendre la douleur des Français. Comme ce jour du meurtre des enfants juifs de Toulouse par le terroriste Merah quand cet élu qui porte à l’occasion l’écharpe tricolore déclarait sur son compte Twitter : « Une tuerie ? Un deuil ? Attendez la période électorale pour mourir et Hollande et Sarkozy se rendront à votre chevet ». Depuis, il ne s’est jamais ravisé et en a toujours rajouté y compris pour s’en prendre aux policiers qui ont neutralisé les terroristes du « 13 novembre » logés dans sa ville.
Plus consistants, le CCIF (Collectif Contre l’islamophobie en France), le PIR (Parti des Indigènes de la République), le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et leurs acolytes élaborent donc une approche islamiste pour la campagne présidentielle. Des meetings antiracistes, j’en ai organisés des dizaines avec d’autres militants sincères qui portaient une idée ouverte et fraternelle de la France. Un mouvement antiraciste qui ne trie, ni ne se désintéresse des droits des femmes et du combat si permanent contre l’antisémitisme, ici occulté dira-t-on par un doux euphémisme.
D’ailleurs, pour ce qui est de leur « féminisme », il se résume uniquement à ce « droit » d’adopter les variantes des uniformes islamistes qui leur sont assignées par des prédicateurs proches de plusieurs associations organisatrices. D’après leurs « imams » intégristes, si elles ne veulent pas « être responsables de leur viol, elles doivent porter le Hijab car le Hijab c’est la pudeur de la femme ». La femme non-voilée n’est-elle d’ailleurs pas « comme une pièce de deux euros qui passe de mains en mains » ?
Pas étonnant que, en ce début de mois, le CCIF et d’autres signataires tenaient meeting commun avec des islamistes turcs dans des locaux consulaires situés en banlieue de Lyon.
Dans leur Appel actuel, nos drôles d’antiracistes critiquent avec véhémence notre état d’urgence mais n’ont rien dit aux amis du président Erdogan concernant celui qui s’abat en Turquie et qui est là-bas prétexte à purger la société civile et à emprisonner par paquets toute tête récalcitrante à la dérive islamiste et dictatoriale du régime turc. Ni sur sa loi qui a failli amnistier les violeurs de fillettes mineures s’ils épousaient leurs victimes pour réparer « leur faute ».
Au contraire de l’objectif de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, cet « antiracisme », puisqu’il ose se nommer ainsi, va accroître différentes formes de racisme dans notre pays. C’est d’ailleurs son but ou le sous-produit collatéral accepté par cynisme.
Faire reculer le racisme avec des groupes racialistes qui interdisent leurs réunions aux blancs et aux Juifs, c’est se soumettre aux mêmes règles « raciales » que celles du Front National. Bref, dire que ces individus et ces organisations sont antiracistes, c’est un peu comme affirmer que Donald Trump est féministe.
Responsables politiques, élus locaux, journalistes, enseignants qui vous associez à ces sinistres islamistes, vous vous rendez complices. Mais nous ne nous tairons pas.
Vous ne pouvez pas ignorer ces vidéos de Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF, dans lesquelles il affirme que la France de 2010 est pire que l’Allemagne des années 30.
Puisqu’il faut vous le rappeler : les lois nazies ont éliminé les Juifs de toutes responsabilités civiles, politiques et militaires, interdit aux Allemands de commercer avec eux, encouragé le saccage et le pillage de leurs biens avant de les conduire à la mort par millions.
Nos lois laïques et sur la sécurité intérieure qui interdisent tous les signes religieux à l’école et la possibilité de circuler le visage caché que vous fustigez vous sont-elles comparables ? Vous avez bien sûr le droit d’y être opposés mais n’êtes-vous pas des criminels de la pensée antiraciste quand vous vous acoquinez au personnage mentionné plus haut et qui déclare dans cette même vidéo pour illustrer la dureté d’être musulman en France que « les femmes musulmanes se font violer le jour de l’Aïd » ?
Ce ne sont pas « des croisés » qui ont égorgé ce prêtre, assassiné ces enfants juifs dans leur école, exécuté ces journalistes et caricaturistes, mitraillé ces terrasses de cafés et de restaurants, massacré des jeunes dans une salle de spectacle… mais des terroristes islamistes qui contraignent notre pays à se protéger davantage et met tous nos concitoyens à rude épreuve.
L’Appel farfelu de ces faussaires de l’antiracisme prophétise même « la cooptation de l’extrême droite au sein du gouvernement » socialiste. La présence parmi eux de Tariq Ramadan, le prédicateur préféré des « Frères musulmans », leur donne décidément les ailes de l’outrance.
Mais comme on est toujours le traitre de quelqu’un, nos faussaires de l’antiracisme ont exclu la C.R.I (Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie) qui considère dans un communiqué fleuve que les organisateurs sont « des paternalistes blancs ». Selon la C.R.I, les « basanés » que soutiennent les organisateurs du meeting ne sont que « des indigènes bien notés par l’extrême-gauche qui a disparu des quartiers » et que lesdits organisateurs portent la responsabilité « de dégâts irréversibles puisque les réseaux soraliens et autres intégristes catholiques viennent recruter jusque dans nos mosquées ».
Ces batailles de chiffonniers de l’outrance sont dignes de celles des chapelles de l’extrême-droite, dont on ne sait jamais très bien s’il faut en rire, en pleurer ou en référer à des spécialistes de la santé mentale. L’« antiracisme islamiste » serait la nouveauté vendue par quelques responsables politiques, journalistes et intellectuels ? Non, il n’est pas une nouveauté. Il est un oxymore.
Nasser Ramdane Ferradj porte-parole du collectif TCIF « Tous Contre l’Islamisme en France – Ils n’auront pas notre silence complice »
sources :
http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/islamophobie-357
http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/10845
https://www.facebook.com/CRIslamophobie/posts/1499708340043576