Comment la Russie est venue à bout de la presse occidentale

Pensez-vous que le gouvernement ukrainien a été renversé par un putsch violent fomenté par l’occident et que le nouveau gouvernement de Kyiv est aux mains de radicalistes d’extrême droite ? Croyez-vous que l’avion de ligne malaisien MH17 a été abattu sur l’ordre de la “junte” de Kyiv afin de provoquer une intervention militaire des pays occidentaux en Ukraine ? Etes-vous d’avis qu’il n’y a pas eu d’intervention armée de la part du Kremlin dans le conflit en Ukraine de l’Est, pas de tanks, de mercenaires ni d’unités régulières de l’armée russe, et que cette guerre est un problème ukrainien purement interne ? Pensez-vous que les hommes combattant pour le gouvernement de Kyiv dans les bataillons de volontaires sont, du premier jusqu’au dernier, des fascistes néonazis, déterminés à soumettre la population de l’Ukraine de l’Est à n’importe quel prix et à les forcer à parler ukrainien plutôt que russe ?

Si c’est le cas, vous avez été dupé par la propagande du Kremlin.

Mais ne vous sentez pas trop honteux. Vous avez été trompé par l’appareil de propagande le plus sophistiqué que le monde ait jamais connu, un système qui attaque, sape et oblitère une source d’information essentielle à laquelle vous puisez: les médias occidentaux. En tant que modeste acteur de ces médias, je porte une part de responsabilité dans votre désinformation, et c’est pourquoi je me dois de vous expliquer, du mieux possible, comment nous en sommes arrivés là.

Les propagandistes du Kremlin ont réussi leur prise de pouvoir médiatique de trois manières :

  1. Par un travail de sape de la crédibilité des journalistes occidentaux, ou plutôt du type de journalisme en usage dans les démocraties.En Russie et sous les autres régimes autocratiques, les médias sont au service de l’Etat. Le concept de média comme “quatrième pouvoir”, en tant qu’entité séparée du gouvernement fonctionnant sur un pied d’égalité avec lui dans un rôle de surveillant et de protecteur de la démocratie, n’existe pas. Pourquoi les médias joueraient-ils ce rôle puisqu’il n’y a pas de démocratie à protéger ? A la place, dans les Etats autocratiques, les médias sont le prolongement du gouvernement, un outil de propagande qui transmet exclusivement des messages approuvés par le gouvernement. Par extension, les gens qui vivent sous un régime autocratique supposent à tort que les médias occidentaux remplissent le même rôle. Le travail des journalistes occidentaux s’en trouve par conséquent dévalorisé, ceux-ci étant assimilés à des agents travaillant pour leurs gouvernements qui ne valent pas mieux que des propagandistes ou des espions. Ce idées troubles infectent même les libéraux de gauche occidentaux, bien intentionnés mais naïfs, qui se méfient de leur gouvernement (avec raison) et ne croient pas en leurs propres médias (à tort). En attendant, de soi-disant “journalistes” d’un Etat autoritaire comme la Russie sont présents dans des pays comme l’Ukraine et aident activement leur gouvernement à atteindre ses objectifs grâce à leurs “reportages”.
  2. Par la compréhension et l’ exploitation des “Règles d’Or” du journalisme.Les propagandistes du Kremlin savent parfaitement que les journalistes de l’Ouest tiennent à leur intégrité, et qu’aucun d’entre eux ne veut la compromettre. Personne ne veut commettre une erreur qui salierait sa réputation et mettrait à mal sa carrière. Les propagandistes du Kremlin savent que les journalistes occidentaux n’aiment pas prendre de risques dans leurs reportages. Ils savent que même si chacun d’entre eux ne rêvent que d’une chose, donner une information AVANT tout le monde, il faut aussi que cette nouvelle soit CORRECTE. Une erreur vous hante encore longtemps après la sortie de l’article, et longtemps après que la gloire éphémère du scoop se soit évanouie. Cette aversion pour la prise de risques peut être facilement exploitée en déchirant les insignes d’épaule d’un soldat russe. Les journalistes occidentaux ne sont alors plus en mesure de rapporter que “des soldats russes sont en train d’annexer la Crimée”. Ils ne peuvent pas identifier les soldats avec certitude, et ils n’ont pas le droit à l’erreur, même si c’est complètement évident pour eux de quels soldats il s’agit. Idem avec les chars russes T-72 en Ukraine, sans marquage. Ils ne peuvent pas rapporter ce qu’ils savent pourtant être la vérité.
  3. En créant un organe de média “alternatif” qui se fait passer pour un modèle accompli des valeurs des médias occidentaux.

    La chaîne de télévision russe de propagande pour le Kremlin RT (anciennement “Russia Today”) a été lancée pour transmettre la propagande du gouvernement russe aux audiences occidentales de manière anodine et dans le style auquel elles sont habituées. La chaîne emploie de jeunes et séduisant(e)s journalistes de pays occidentaux, prêts à tout pour faire de l’argent et quasiment sans aucune éthique journalistique, dans le but de débiter les slogans du Kremlin d’une manière qui sonne acceptable aux oreilles occidentales. Confronté à une chaîne de télévision comme RT, un occidental pensera qu’il s’agit d’un organe de presse honnête et de bonne foi, qui applique les principes du journalisme des pays de l’ouest, alors qu’en réalité il s’agit d’un outil de propagande qui n’hésite pas à proférer les mensonges les plus absurdes et les plus ignobles pour servir les intérêts de ses maîtres, et qui ne les rétractera, avec des contorsions hypocrites pour ne pas perdre la face, que si les frontières de la crédibilité ont été franchies au point que la chaîne ne peut même pas convaincre sa propre équipe d’incompétents que les faits rapportés étaient vrais.

Cela semble absurde, mais voilà les raisons pour lesquelles je ne peux pas partager avec vous ce soir à la radio des informations que je sais pertinemment être vraies : il n’y a jamais eu de rebellion en Ukraine, c’est une opération orchestrée par des commandos russes, la plupart des gens en Ukraine de l’Est n’ont jamais soutenu les séparatistes. La raison pour laquelle l’armée ukrainienne a subi des revers ces deux dernières semaines, c’est l’envoi par la Russie d’une quantité massive d’hommes et de matériel pour empêcher la défaite des “rebelles”. Il est quasiment certain que l’avion malaisien MH17 a été abattu par un missile anti-aérien tiré par des Russes. Et le cessez-le-feu est presque certainement une ruse pour que les pays de l’Ouest et l’Ukraine baissent leur garde avant une nouvelle intervention russe en Ukraine, pour ensuite pousser plus loin encore.

Je ne peux rien vous dire de tout ça parce que les propagandistes du Kremlin vont saper chacune de mes affirmations, jeter le trouble et la confusion, les démentir, et que leur opinion sera diffusée par les médias occidentaux, intéressés par “l’autre version des faits”, avec un temps d’antenne équivalent, comme si leur version des faits était autre chose qu’un ramassis de mensonges et de la pure propagande.
Voilà pourquoi la propagande russe est venue à bout du journalisme à l’occidentale. La question est: qu’allons nous faire pour y remédier ?

L’auteur : Euan MacDonald est un journaliste écossais basé à Kyiv. Après avoir collaboré à Kyiv Post, il est maintenant rédacteur pour Interfax-Ukraine.

http://euromaidanpress.com/2014/09/17/comment-la-russie-est-venue-a-bout-de-la-presse-occidentale/

 

Q & A Religious-Right Panel

 

Q & A Religious-Right Panel
Chair: Yasmin Rehman
Panellists: Bahram Soroush (“Confronting the Islamic State”), Chulani Kodikara and Faizun Zackariya (“Sinhala Buddhist Ethnonationalism:

11-12 October International Conference on the Religious-Right, Secularism and Civil Rights in London
www.secularconference.com

Cahiers de doléances : Trop d’incivilités ?

La colère monte. Les peurs, les propagandes, divisent les Français. Chacun tend à se replier sur soi, son identité, sa « tribu », ses préjugés ». Les élus et les élites sont décriés, la démocratie représentative vécue comme un « système » injuste et cynique. Dans ce contexte de tensions, Caroline Fourest récolte les doléances des citoyens pour faire la part du légitime et du préjugé, du vrai du faux, avant de porter leurs revendications auprès des décideurs.

Pour ce premier numéro, Caroline Fourest se penche sur le thème des incivilités. Un grand nombre de Français se plaignent des « incivilités ». Au travail, dans les transports en commun, dans la rue, de la part de ses voisins. Mais faut-il les confondre avec le sentiment d’insécurité, ne blâmer que quelques-uns ou sommes-nous tous devenus plus intolérants aux incivilités parce que nous vivons dans une société toujours plus urbaine et plus anonyme ? En partant d’un sentiment répandu, Caroline Fourest fait le tri entre les comportements mal polis qui ont toujours existé et ceux qui nous parlent effectivement de notre époque. Sans angélisme mais sans préjugés.

Mobilisons nous pour la crèche Baby Loup

La crèche associative Babyloup, unique en France pour sa mixité sociale, son ouverture 24 h /24 7 j /7 permettant d’accueillir les enfants de parents aux horaires décalés et variables est aujourd’hui menacée de fermeture.

Suite à un long combat judiciaire que la crèche a remporté, Babyloup a ré ouvert ses portes en mai 2014 à Conflans Sainte Honorine dans des locaux neufs et adaptés.

Cette crèche reçoit aujourd’hui une centaine d’enfants, majoritairement de Conflans Sainte Honorine, mais également de 14 communes environnantes. Elle permet à des parents ayant des professions aux horaires atypiques (éducateur spécialisé, restaurateur, aide-soignante, policier, agent de transport de nuit, étudiant, sapeur pompier, etc.) de confier, en toute confiance à des professionnels, leurs enfants pendant qu’ils travaillent. Cette crèche constitue une espace d’éveil pour les enfants et d’insertion socio-professionnelle pour les jeunes parents, notamment les jeunes mamans.

Le nouveau maire de Conflans Sainte Honorine, Laurant Brosse, refuse de payer la même subvention de 3,78 € par heure d’accueil (dont plus de la moitié lui serait reversée par la CAF) que les 14 autres communes alors que cette crèche accueille une grande majorité d’enfants conflanais.

Cette décision unilatérale et incohérente (il manque entre 200 et 500 places de crèche sur la commune de Conflans Sainte Honorine) menace la survie même de la crèche et par conséquent l’accueil d’une centaine d’enfants, l’emploi des 25 salariés de la crèche et l’accès à l’emploi d’une cinquantaine de parents.

Le comité des parents de la crèche Baby Loup en appelle au soutien des citoyens pour ce symbole de la laïcité, de l’égalité des chances et de l’innovation sociale en direction de la petite enfance.

Il demande concrètement au maire de Conflans Sainte Honorine de verser à la crèche une subvention sur les mêmes bases de 3,78 € par heure d’accueil que les autres communes avoisinantes.

Vous pourrez trouver davantage d’information sur:

notre page Facebook https://www.facebook.com/parentspourbabyloup

La revue de presse constituée:

https://drive.google.com/folderview?id=0B51i8zT7TZA6aVduQkxtYlRqQ2M&usp=sharing

http://www.avaaz.org/fr/petition/Maire_de_Conflans_Sainte_Honorine_Soutien_financier_de_la_mairie_a_la_creche_Baby_Loup_a_hauteur_des_besoins/?tkJkBib

Comment j’ai failli me faire recruter par la propagande pro-Poutine

C’était le 17 octobre, à deux pas de l’Arc de triomphe. J’avais mis un costume. Après tout, un entretien pour “diriger et présenter une quotidienne radio dédiée aux thématiques internationales” ne se présente pas tous les jours. Je savais peu de choses de l’agence de presse La Fabrique à news qui devait produire ce programme : jeune boîte, jeunes patrons, belle adresse, recommandation professionnelle impeccable et “un financement européen”.

“Des émeutiers manipulés par des nazis”

On me conduit dans une salle,

 Pour lire la suite de l’article d’Anthony Belanger sur le site des Inrocks

 

Shahzad et Shama, brûlés vivants par une foule de 400 personnes au Pakistan

C’est arrivé mardi 4 novembre 2014 , à une cinquantaine de kilomètres de Lahore : Shahzad et Shama, jeune couple chrétien, 35 et 31 ans, sont extirpés de leur lieu de travail, battus puis brûlés vifs par une foule de 400 personnes.

Le bruit avait couru qu’ils auraient désacralisé un Coran, ce qui s’avère de moins en moins crédible : la réalité, c’est qu’ils auraient eu un différent avec leur « patron/propriétaire ».

Le couple et ses quatre enfants travaillait en effet dans une briquèterie mais n’étaient plus payés. Shahzad avait alors émis le souhait de quitter la briquèterie, mais le patron esclavagiste exigeait 500 000 rupees (4000 euros) en compensation pour les laisser partir.

Bien entendu, Shahzad et Shama ne pouvaient pas payer une telle somme ! En réponse, le patron fit passer des annonces dans les deux mosquées du quartier disant que le couple avait désacralisé un Coran. Il n’en fallait pas plus pour exciter une foule ignorante et haineuse.

Malgré les suppliques du couple, clamant leur innocence, aucune pitié. Ils laissent quatre enfants, Shama était enceinte.

La cruauté de certains « landlords » au Pakistan atteint parfois des sommets inouïs : on se souviendra de cet enfant de douze ans, qui, suite à une dette de ses parents envers leur « landlord », eut les deux bras coupés… Les lynchages par la foule ne sont pas rares non plus.

Ce drame survient quelques jours à peine après la confirmation de la condamnation à mort d’Asia Bibi.

 par Sylvie Lasserre

 

Pour le droit des mères voilées à accompagner les sorties scolaires

La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud Belkacem, vient d’autoriser les mères portant le voile à accompagner les sorties scolaires. La plupart des organisations laïques sont vent debout contre cette décision. Il y a quelques semaines, c’était plutôt le camp des intégristes qui montait au créneau pour reprocher à la ministre de vouloir défendre l’égalité hommes femmes à l’école. Décidément, la recherche d’un équilibe entre égalité et laïcité n’est pas simple à trouver dans notre pays, rongé par les postures passionnelles dès qu’ils s’agit de ces sujets.

La statut des accompagnateurs

Au coeur de la polémique, le débat porte sur le statut de ces accompagnateurs scolaires. Faut-il les considérer comme de simples parents bénévoles ou du personnel associé à l’éducation nationale et donc soumis aux exigences de neutralité religieuse ?

Le débat est moins juridique que politique. A peu près toutes les instances de ce pays ont donné un avis juridique différent sur ce statut des accompagnateurs scolaires, selon qu’elles soient pour ou contre cette interdiction.

La Haute Autorité de lutte contre les discrimination — plutôt tournée vers l’égalité — a considéré ce refus comme « contraire aux dispositions interdisant les discriminations fondées sur la religion ». A l’inverse, le Haut Conseil à l’intégration — plutôt porté sur l’exigence de laïcité — soutient ce refus.

Deux ministres de droite ont tranché dans des directions différentes. Xavier Darcos a laissé les chefs d’établissements décider au cas par cas. Son successeur, Luc Chatel, a édicté une circulaire permettant d’interdire, par principe, la participation de mères voilées. Vincent Peillon ne l’a pas remise en cause, sans insister sur la question des sorties scolaires dans sa Charte de la laïcité.

Najat Vallaud Belkacem a tranché… En se rangeant à l’avis du Conseil d’Etat. Ce dernier estime que les parents accompagnateurs ne sont pas des « collaborateurs du service public » et qu’ils échappent donc à l’obligation de neutralité religieuse. Ce qui ne veut pas dire que tout est permis, loin de là. La ministre, comme le Conseil d’Etat, insistent sur la possibilité d’appliquer certaines exigences de service public, comme le refus de prosélytisme religieux. Si l’on ne doit pas refuser une mère a priori, parce qu’elle porte le voile, on peut le faire si elle cherche à faire de l’entrisme ou de la propagande auprès des élèves. La balle est donc dans le camp des directeurs d’établissements. C’est à eux d’évaluer la situation et l’intention. Certaines organisations laïques y voient une démission du politique et une trahison de la laïcité. Ce n’est pas du tout mon avis.

Un juste équilibre

Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire à plusieurs reprises, quitte à froisser certains laïques, je ne pense pas qu’il faille réglementer la tenue des parents d’élèves comme celle des élèves. Autant, la loi de mars 2004 était tout à fait nécessaire pour sortir du cas par cas et sanctuariser l’intérieur de l’école, autant il faut savoir faire preuve de souplesses quand il s’agit des parents et des sorties scolaires. Pour une raison simple, qui tient à une certaine idée de la laïcité mais aussi de l’école publique.

Elle n’est pas là pour enseigner un modèle absolu mais le droit au doute. Elle doit faire comprendre à chaque élève qu’il est certes l’enfant de ses parents mais aussi un futur citoyen. Ce qui suppose de lui permettre de se construire dans la neutralité religieuse le temps de mûrir ses choix… Si la République laïque doit encourager l’émancipation et le respect de l’égalité chez chaque citoyen en devenir, elle doit aussi (parce qu’elle est démocratique) respecter ces choix — même rétrogrades — une fois ce citoyen devenu adulte. Y compris le port du voile tant qu’il ne dissimule pas le visage et ne porte pas atteinte à la sécurité publique.

C’est la force et la subtilité de notre modèle, fait de droits et de devoirs, d’équilibre entre l’espace de la contrainte (l’école) et l’espace de la liberté (les sorties scolaires), entre laïcité et liberté religieuse.

De la générosité et de la pédagogie

Comment expliquer la générosité et la finesse de cette philosophie à un élève si on interdit à sa mère ou à celle de ses camarades d’accompagner les sorties scolaires comme les autres, alors qu’il s’agit de femmes adultes ?

Ces sorties scolaires sont une fenêtre vers l’extérieur. Les élèves ont bien conscience que les accompagnateurs sont les parents de leurs camarades et pas des professeurs. Il n’est pas possible de régir leur mode de vie comme s’il s’agissait d’enfants, d’élèves ou de personnels représentant l’institution.

Et d’ailleurs, s’il fallait étendre la contrainte aux parents, pourquoi n’interdire que le voile ? Il faut surtout écarter tout parent déséquilibré, alcoolique, intégriste ou raciste. Mais c’est justement ce que permet déjà la loi : trier en fonction des comportements. Ajouter une clause qui vise uniquement et spécifiquement la tenue de certaines mères n’aura qu’un effet désastreux et contre-performant. Celui de faire haïr la laïcité.

Il est déjà difficile d’expliquer à certains élèves que la loi de mars 2004 n’est pas discriminatoire mais émancipatrice. Si l’école devait écarter à priori leurs mères ou celles de leurs camarades, cette pédagogie devient extrêmement difficile pour les enseignants. De fait, nous aurions franchi cette frontière — très fine mais fondamentale — qui sépare la laïcité exigente de la laïcité autoritaire.

Il y a de bien meilleurs combats laïques à mener. Comme résister à l’inflation d’écoles confessionelles intégristes, parfois sous contrat. Pour le coup, cela demande un vrai courage politique.

Caroline Fourest

La chronique sur France Culture